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Valérie Michaux et Georges Berenguer, en première ligne face au coronavirus

Maillons incontournables de la chaîne de santé, les infirmiers (salariés ou libéraux) jouent un rôle très important dans la prise en charge et l’accompagnement des patients. Alors que nous traversons une crise sanitaire d’une ampleur et d’une gravité inédites, nous sommes allés à la rencontre de deux infirmiers libéraux de la commune : Valérie Michaux et Georges Berenguer. Interview.    

Maillons incontournables de la chaîne de santé, les infirmiers (salariés ou libéraux) jouent un rôle très important dans la prise en charge et l’accompagnement des patients. Alors que nous traversons une crise sanitaire d’une ampleur et d’une gravité inédites, nous sommes allés à la rencontre de deux infirmiers libéraux de la commune : Valérie Michaux et Georges Berenguer. Interview.      

Infoloup : Qu’est-ce qui fait la particularité de Chanteloup-les-Vignes dans votre travail au quotidien ?

Valérie Michaux : La particularité de Chanteloup-les-Vignes réside dans le fait que le besoin de soins infirmiers y est très important ! On y rencontre par ailleurs des contraintes spécifiques, comme la barrière de la langue. Or, pour pouvoir soigner nos patients, nous devons impérativement communiquer avec eux ! Par ailleurs, nous devons souvent faire face à des problématiques sociales ou psychologiques qui ne relèvent pas strictement de nos compétences. Nous tachons alors de conseiller et d’orienter au mieux.

Georges Berenguer : Il y a une demande forte de soins à Chanteloup-les-Vignes ; le rythme de travail y est particulièrement soutenu. Cela est néanmoins compensé par une bonne ambiance globale : la patientèle est plutôt aimable et tout le monde se connaît. Je le répète souvent à mes collègues : si j’avais su qu’il était aussi agréable de travailler ici, je serais venu plus tôt !

Infoloup : Cette année a été marquée par la crise de la Covid-19 ; qu’est-ce que cela a changé pour vous sur le terrain ?

G.B : Le temps de travail et la demande de soins se sont accrus. Avant même que le pays soit confiné, nous avons installé des vitres de protection, mis à disposition du gel hydroalcoolique, distribué des masques anti-projection et désinfecté les boxes après chaque rendez-vous. Depuis le début de la crise, nous faisons également beaucoup de pédagogie pour expliquer le sens des recommandations sanitaires. Comme partout en France, les patients ont mis un peu de temps à comprendre l’intérêt des gestes barrières ou du port du masque. Les contraintes sont bien intégrées aujourd’hui mais il importe de ne pas relâcher l’effort car nous traversons une deuxième vague de propagation du virus.

V.M : Depuis le début de la crise du coronavirus, nous avons dû gérer pas mal de questionnements et d’anxiété. Il faut dire que nous sommes une des rares professions à avoir continué à intervenir chez les gens pendant le confinement. Aujourd’hui, les contraintes liées au Covid-19 sont intégrées par la majorité de nos patients. Les gens paniquent moins et les recommandations sont davantage respectées. Nous devons cependant veiller à ne pas baisser la garde : le virus est encore bien présent !

Infoloup : Quel est votre ressenti par rapport à votre métier ?

V.M : Nous faisons un travail difficile mais nous en tirons beaucoup de reconnaissance et d’humanité. Quand des patients me disent que je suis leur « rayon de soleil de la journée », c’est une vraie récompense. Avoir un métier où l’on se sent utile est très valorisant.

G.B : J’aime beaucoup ce que je fais. Néanmoins, je pense que le métier d’infirmier n’est pas le même lorsqu’il est pratiqué en libéral, comme c’est mon cas actuellement, ou en hôpital. Dans les centres hospitaliers, les besoins sont énormes et les conditions de travail sont très dures. C’est d’ailleurs ce qui m’a motivé, en 1993, à quitter l’hôpital pour me mettre à mon propre compte. Comme quoi, le problème n’est pas nouveau…

Infoloup : Pour les personnes qui souhaiteraient s’engager dans cette voie ; quelles qualités faut-il et quels conseils leur donneriez-vous ?

V.M : Dans ce métier, il faut trouver la juste attitude car nous allons au domicile des gens, à la rencontre de leur intimité. Notre tâche vise donc à donner du sens à la médecine, sans verser dans l’intrusion. Ce n’est pas évident, surtout dans une période de crise sanitaire particulièrement anxiogène. Il faut donc s’armer de beaucoup d’écoute et de patience. Il est également indispensable de savoir poser des limites, tout en restant diplomate bien sûr !

G.B : 80% de notre boulot relève du relationnel. Faire une piqure, ce n’est pas juste planter une aiguille ! Le soin n’est possible qu’à partir du moment où la confiance est établie. Pour faire ce métier, il faut impérativement aimer les gens et savoir échanger avec autrui.

 

Contact

Prise de RDV pour les tests PCR auprès du centre médical de Chanteloup : 01 39 27 13 13 et du cabinet infirmier de Valérie Michaux : 01 39 70 99 55.

Mise à jour
21/01/2022