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Les Jardins Familiaux, un espace au service de votre environnement

Le 29 septembre 2018, la Ville inaugure un projet-phare de cette mandature : les jardins familiaux. Proposant des parcelles cultivables en location aux Chantelouvais, ce nouvel espace permettra de promouvoir les bonnes pratiques de jardinage. Pour ce faire, un accompagnement sera dispensé sur place aux usagers par Corinne Ernoult, prestataire chargée de l’entretien des parcelles collectives et spécialiste des techniques de permaculture.

Porté par l’équipe municipale dès 2014, le projet d’implantation de jardins familiaux à Chanteloup-les-Vignes procède d’une volonté de renouer avec la terre et de recréer des espaces dédiés à la nature dans notre environnement urbain. Une dynamique de proximité qui contribue également à stimuler la convivialité et le partage entre habitants. « Ces jardins étaient très attendus par de nombreux Chantelouvais confirme Corinne Ernoult. Ces parcelles de terre répondent à un besoin de retrouver un contact physique avec la nature. Elles permettent aussi à celles et ceux qui ne possèdent pas de terrain de s’adonner aux plaisirs du jardinage. Une activité des plus gratifiantes… surtout au moment de la récolte ! ».

Pour celle qui a occupé le poste d’animatrice nature, environnement et développement durable, ce projet est aussi l’occasion de mettre en pratique un savoir-faire patiemment acquis au cours des quinze dernières années, notamment dans le domaine de la permaculture.  « Je n’avais jamais participé à une dynamique aussi concrète, aussi posée. De plus, ces jardins voient le jour dans un environnement que je connais bien. J’ai tout de suite été séduite… ».

« On doit être une graine qui germe… »

Depuis plusieurs décennies, de nombreux projets de jardins familiaux ont été lancés en France. La Ville de Chanteloup-les-Vignes défend toutefois sa spécificité en lançant une démarche pionnière, dont la dynamique collective se conçoit avant tout comme le ferment d’une nouvelle façon d’interagir individuellement avec son environnement immédiat. « Les jardins familiaux ne sont qu’un début, ils nous permettent de poser un cadre avec les habitants explique Corinne Ernoult. Par ailleurs, l’espace pédagogique qui sera cultivé dans le respect des principes de la permaculture sera au cœur d’un couloir écologique vu comme le point de départ de plusieurs initiatives ».

L’objectif étant que plusieurs projets de végétalisation voient le jour en ville comme des espaces de jeux pour les enfants, des petits jardins aux pieds des immeubles ou la plantation d’arbres fruitiers. « Après, si les jardins peuvent donner vie à de la biodiversité et à un espace nature, cela sera un bon début », tempère la spécialiste. Au fond, c’est à vous, habitants, de développer vos envies dans toute la commune. « On doit être une graine qui germe… ».  

Réconcilier les Chantelouvais avec leur environnement

Corinne Ernoult nous le confirme, un réel enthousiasme accompagne la sortie de terre de nos jardins familiaux. Pourtant, la bataille n’était pas gagné d’avance. « Je trouve que notre société n’est pas assez consciente de la nécessité de protéger notre environnement, notre biodiversité et d’ériger en patrimoine toutes les techniques qui contribuent à créer un monde plus durable. Nous n’éduquons pas encore suffisamment les gens sur les enjeux environnementaux » confie-t-elle.

Parfois même, le découragement fait place à l’incompréhension… Cependant, les Chantelouvais semblent bien comprendre le sens de la démarche, ce qui est un facteur de motivation important. « A Chanteloup-les-Vignes, dès que j’ai mis des choses en place, j’ai réussi à fédérer. De nombreux Chantelouvais s’inquiètent de la pollution, du réchauffement climatique ou de la malbouffe. Ils sont par ailleurs soucieux de participer de manière collective à la préservation de leur environnement ». Par le biais des jardins familiaux, Corinne Ernoult espère entretenir et développer cet esprit : « Pour moi, les jardiniers sont des éco-citoyens : ils ont le souci de protéger la terre qui les nourrit et de transmettre aux générations futures une planète vivante non-polluée ».

Désormais, l’heure est au rassemblement et à la découverte. Tous les curieux, novices comme experts, sont donc priés de faire le déplacement. Comme Corinne Ernoult aime à le rappeler, « le site est accessible à tous pendant les créneaux d’ouverture. Qu'ils n’hésitent pas à venir nous voir et à poser vos questions. Plus on est de fous, plus on rit ! ».

La permaculture de A à Z

Le terme « permaculture » a commencé à prendre racine à partir de la fin des années 1970 du côté de l’Australie avant de se répandre ensuite dans le monde entier. « C’est un concept qui intègre beaucoup d’éléments », explique Corinne Ernoult. Il est surtout recentré sur trois grands aspects éthiques : le respect de la Terre, des Hommes et le partage équilibré des ressources. « Par la permaculture, on recrée et on redonne la possibilité à des écosystèmes de vivre. On fait avec et pas contre la nature. On n’essaie pas de la contrôler ».

Toute est une question d’harmonie, chacun vit aux côtés des autres sans s’imposer. La permaculture aide à « redonner un espoir aux gens » en aidant à connaître le sol, les plantes et le climat. C’est tout le sens de cette partie des jardins familiaux ayant pour vocation à travailler avec les habitants. « Le but c’est de s’ouvrir à la connaissance, développer sa propre culture, avoir sa propre opinion et s’éloigner d’un certain conformisme. On aura presque les moyens de vivre en autosuffisance. Les jardins développeront des pistes qui nous permettront de réduire notre espace énergétique ». Un programme chargé mais plein d’optimisme.

Mise à jour
24/08/2021