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Arnaud de Vincelles, un marathonien à New-York

Le dimanche 4 novembre, la 48ème édition du plus célèbre marathon du monde s’est courue à New-York. Parmi les 1,2 millions de participants figurait Arnaud de Vincelles, 47 ans, licencié du club VO2 Rives de Seine, le club d’athlétisme de notre territoire. Voici son histoire.

Arnaud de Vincelles, pratiquant émérite de VO2 Rives de Seine depuis plusieurs saisons, a mis toutes les chances de son côté pour participer au marathon de New-York, la course la plus célèbre du monde. Il confie : « C’est parti d'une proposition d'une amie marathonienne. On s’est dit qu'après avoir couru quelques marathons en France, nous voulions connaître le Graal ! ». Il mûrit son idée avec trois amis au cours de l’année 2017. S’en suit l’obtention du précieux dossard et le début d’une préparation qui dura près d’un an.

Même si notre marathonien a déjà usé ses semelles à l’étranger et arpenté la Grande Muraille de Chine, New-York le confronte d’emblée à des sensations nouvelles et inconnues. Le quadragénaire se délecte de l’aspect bruyant, tumultueux mais aussi fascinant de la « Grosse Pomme ». La ville n’est certes pas le lieu idéal pour « préparer au mieux un marathon » mais Arnaud parvient quand même à garder le rythme pour le jour J en effectuant 20 kms de marche quotidienne.

Un véritable show à l’Américaine

Le jour de la course, toute la science du « show » de l’oncle Sam lui saute à la figure. L’événement le projette dans une expérience hors norme, digne d’un block-buster. « On ne voit ça nulle part ailleurs, déclare Arnaud, l’accueil y est fort chaleureux, la parade des Nations du vendredi donne le ton du week-end ». Pour échauffer les participants, une « petite » course de 5 kms est organisée le samedi entre le siège de l’ONU et Central Park.

Dimanche 4 novembre, le jour de la course, le réveil est matinal. Sécurité oblige, les organisateurs du marathon de New-York demandent à ce que les participants rejoignent le village de départ, trois heures à l’avance. L’attente est « pénible », comme l’explique Arnaud. Heureusement, le beau temps est au rendez-vous.

Après l’attente vient le trac. Les « runners » se positionnent derrière la ligne de départ. Une détonation retentit et c’est parti pour 42 kms de course ininterrompue ! La fête bat son plein ; les new-yorkais sont là en nombre pour soutenir et acclamer les athlètes. En dépit de la douleur de l’effort, Arnaud se laisse griser. « L’ambiance du marathon est phénoménale ! Sur tout le long du parcours, 2,5 millions de supporters vous soutiennent. Cela vous donne des ailes ». Le parcours plat facilite les premiers kilomètres. Cependant, la seconde partie qui traverse d’interminables avenues et de nombreux ponts cassent le moral de certains avec une montée finale vers Central Park jugée « terrible ». Après 20 kms de course, la fatigue commence à peser sur les mollets… mais une fois la ligne d’arrivée franchie, c’est l’extase ! Arnaud boucle les 42 kms en 4h02mins largement en dessous de la moyenne des 4h40mins des participants. Une performance à couper le souffle !

Grâce à sa ténacité, son nom restera à jamais inscrit dans les colonnes du New York Times. Parti des pistes du stade Stéphane Diagana d’Andrésy, le voici aujourd’hui dans le panthéon du plus beau marathon du monde ; un rêve devenu réalité ! Désormais, celui qui remercie son club VO2 Rives de Seine « pour ses conseils, sa bonne humeur et son accueil » vise d’autres marathons d’envergure comme ceux de Londres et Berlin. L’aventure ne fait que (re)commencer ! Bravo !

Mise à jour
24/08/2021