Brigitte Chaumartin, une vocation de cœur au service des familles

Un regard attentif, une voix douce et un sourire accueillant : voici l’image qui incarne Brigitte Chaumartin. L’assistante maternelle de la Maison de la Petite enfance de Chanteloup a toujours su que sa vocation était de travailler avec les enfants. « J’ai toujours voulu faire ça. J’ai grandi dans une famille de neuf enfants, et déjà petite, j’étais celle qui s’occupait des plus jeunes », raconte-t-elle. Son engagement pour les enfants a commencé par du baby-sitting dès l’adolescence, et ce désir de les accompagner dans leurs premières années de vie ne l’a jamais quittée. En 1988, elle s’installe à Chanteloup, et l’opportunité d’intégrer la crèche municipale, encore gérée à ce moment-là par la Croix-Rouge, s’offre à elle. Un tournant décisif qui marque le début d’une belle aventure professionnelle.

Un métier fait de petites attentions et de grands moments de partage

Son quotidien est rythmé par une multitude de gestes attentionnés. « Une journée type  ? On commence par accueillir les enfants, leur mettre des habits, puis on s’amuse avec des activités créatives, des dessins, de la pâte à modeler ou même de la pâtisserie », explique-t-elle avec un sourire. Mais l’attention va bien au-delà des simples jeux : Brigitte veille aussi à leur développement, leur autonomie et prépare les enfants à leur future vie scolaire.

Les enfants, qu’elle accompagne jusqu’à l’âge de la maternelle, apprennent à devenir autonomes, à patienter et à respecter des rituels de groupe. « On travaille aussi sur l'autonomie de l'enfant, sur la propreté, sur la sociabilisation », détaille la professionnelle chantelouvaise. Elle souligne aussi l’importance des « jardins d’éveil » organisés deux fois par semaine à la Maison de la Petite enfance. Des moments où les petits sont préparés à l'école, en apprenant à interagir avec d'autres enfants.

Pour Brigitte, être assistante maternelle, c’est aussi savoir gérer les moments plus difficiles. « Ce n’est pas toujours facile. Il y a des enfants qui ont des besoins particuliers, des moments de doute ou de difficulté, mais c’est ça qui rend le métier aussi passionnant. C’est de pouvoir aider un enfant à grandir, à surmonter des obstacles », confie-t-elle.

La relation avec les parents, elle aussi, a beaucoup évolué au fil des années. « Aujourd’hui, il y a plus d’échanges, les parents sont plus impliqués, plus demandeurs. Il y a beaucoup de questions, mais on fait en sorte de les rassurer », raconte Brigitte. Elle sait combien il est difficile pour les parents de confier leur enfant à une autre personne, et elle met un point d’honneur à instaurer une relation de confiance. Une petite photo envoyée pendant la journée ou un message rassurant peuvent faire toute la différence.

Un métier qui se structure

« Aujourd’hui, il y a plus de formation, plus de structures d’accompagnement, et un suivi régulier », explique-t-elle. Le nombre d’heures de formation a d’ailleurs augmenté, passant de 60 à 120 heures, ce qui permet aux assistantes maternelles de se perfectionner et de s’adapter aux besoins des enfants. Brigitte, elle-même, continue de se former, notamment sur des thématiques comme le langage des signes ou la psychomotricité, des domaines qui lui permettent de toujours mieux accompagner les tout-petits dans leur développement.

À 61 ans, Brigitte n’a jamais cessé de trouver du plaisir dans son métier. Elle évoque aussi l’importance de la confiance entre les parents et les assistantes maternelles : « Quand la relation est installée, tout va beaucoup mieux, pour l’enfant et pour les parents ». Avec encore deux ans avant la retraite, Brigitte est un modèle de dévouement et de passion. Son engagement, son expérience et son amour pour les enfants font d’elle une figure précieuse dans la vie des familles de Chanteloup-les-Vignes.