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Broken Teeth : Le bonheur en musique

En juin dernier, le public chantelouvais a découvert Broken Teeth lors de la Fête de la Ville. Composé d’un frère et d’une soeur (Jennifer Angue Owomo et Mickaël Lemaitre), ce groupe allie poésie et textes engagés sur des sons hip-hop et reggae. Ayant posé leurs valises à Chanteloup-les-Vignes il y a 4 ans, ils nous racontent leur passion.

 

 

Infoloup : Comment la musique est-elle entrée dans votre vie ?

Jennifer Angue Owomo : Nous avons baigné dans la musique dès notre plus jeune âge via notre mère, notamment par le biais du gospel. Entre mes 13 et mes 16 ans, j’ai beaucoup chanté dans les églises avec ma mère. Je suis revenue à la chanson un peu plus tard lorsque j’ai accompagné l’artiste de hip-hop Stellio en tant que choriste.
 

Mickaël Lemaitre : Notre mère nous a transmis l’amour de la musique et plus particulièrement celui de la scène, de la performance. Personnellement, cela fait plus de treize ans que je fais de la musique. Je me suis d’abord lancé en solitaire avant de rejoindre le groupe de hip-hop acoustique Hevea Spirit, avec lequel j’ai tourné pendant deux ans dans le sud de la France. Lorsque je suis revenu en Île-de-France, j’ai repris la musique pour le plaisir et, petit à petit, nous avons commencé à jouer ensemble avec ma soeur.

 Infoloup : Quand votre duo s’est-il formé ?

M. : Cela fait deux ans que nous avons formé Broken Teeth. Il s’agit d’un projet familial et amateur. Nous n’avons pas encore le statut d’intermittent du spectacle mais nous avons néanmoins la chance de nous produire, notamment au restaurant l’Étage dans le 10e arrondissement à Paris.

Infoloup : Pouvez-vous nous expliquer l’origine du nom Broken Teeth ?

M. : Bien sûr. Le nom de dents cassées (en français) tient à mes deux dents de devant. C’est aussi une manière de défendre un côté populaire. La tendance actuelle dans les médias est au « beau visuel » : aux dents très blanches, au make up… Or nous voulons remettre au goût du jour l’idée que l’apparence physique ne prime pas : vous pouvez et avez le droit de briller, peu importe ce à quoi vous ressemblez.

I. : Comment concevez-vous votre musique, de vos influences à votre processus créatif ?

J. : Tout se passe au feeling, que ce soit dans l’écriture de nos textes ou dans la manière dont nous chantons. Nous ne nous définissons pas par un style particulier mais nos influences sont liées au reggae, à la soul et au hip-hop. Ce qui est important pour nous, c’est que nos textes transmettent un message positif et parlent au plus grand nombre.
 

M. : Nous faisons passer les textes avant le support musical. C’est d’ailleurs pour cela que nous écrivons en français et que nous ne faisons pas de reprises. Nous allons chercher nos instrus auprès de beatmakers et ce que nous produisons sur scène provient uniquement de notre répertoire. Nous nous nourrissons de ce que nous observons. Nous aimons bien analyser les gens, tout comme nous-mêmes d’ailleurs ! En fait, nous sommes assez nostalgiques des années 90-2000, qui étaient moins bling-bling et qui ont permis l’émergence d’artistes comme MC Solaar ou Oxmo Puccino.

I. : Quel est le morceau que vous préférez dans votre propre répertoire ?

J. : MaDingWo ! Le titre signifie « Je t’aime Maman » en patois camerounais. C’est une façon de remercier notre maman et de nous rappeler d’où nous venons.
 

M. : MaDingWo est un hommage à la figure maternelle, avec un regard réaliste. Notre message n’est pas fleur bleue. Il évoque aussi les tensions présentes dans toute relation, cela fait partie intégrante de la vie.

I. : Vous avez performé sur la scène de la Fête de la Ville. Pouvez-vous nous en parler ?

M. : Nous avons été contactés par Sandrine Chiaretto, élue à la culture de la Ville, pour faire un concert. Cela a été une belle expérience : nous avons été très bien accueillis et l’organisation
était top.
 

J. : Effectivement, c’était une très belle journée avec beaucoup d’enfants présents, ce que nous avons particulièrement apprécié.

I. : Où pouvons-nous écouter votre musique ?

J. : Notre musique est disponible sur notre page Facebook « Broken Teeth ». À écouter sans modération.

Mise à jour
08/06/2022