Caporal-chef Jonathan, engagé pour vous

La caserne chantelouvaise, Jonathan la connaît comme sa poche. À seulement 27 ans, le jeune caporal-chef compte déjà 16 ans d’expérience au service des habitants de Carrières-sous-Poissy, Andrésy, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes : un bassin de vie comptabilisant près de 45 000 habitants ! Passionné par le métier, il fait partie des 60 pompiers-volontaires qui donnent de leur temps pour intervenir auprès des 30 soldats du feu professionnels de la caserne de Chanteloup-les-Vignes. Un rêve de petit garçon pour celui qui a rapidement concrétisé ses aspirations en intégrant la section des jeunes sapeurs-pompiers (JSP) locale à tout juste 11 ans.

« Je voulais entrer dans le vif du sujet et comme j’étais un enfant plutôt débrouillard, je me suis rendu à l’ancienne caserne (NDLR : située rue Édouard-Legrand avant l’ouverture du centre de secours actuel en 2014) pour demander des renseignements, on m’a tendu un dossier et je me suis lancé », explique celui qui a grandi place de l’Ellipse. Volontaire et toujours enjoué, le jeune garçon entame alors un parcours de quatre ans pendant lequel il apprend les bases du métier de sapeur-pompier. « C’était le mercredi soir et le samedi après-midi, se rappelle-t-il. On venait en caserne pour faire du sport, apprendre les manoeuvres essentielles et utiliser le matériel. Au terme de ce cursus, on enchaînait sur un module complémentaire pour monter dans les camions ». Pendant ces années de formation, ses parents le soutiennent et l’encouragent, persuadés que leur fils a trouvé sa vocation ; un projet de vie utile mais aussi très exigeant. « C’est vrai que ce n’était pas facile au début, confirme le jeune caporal-chef, les entraînements sont durs ; c’est un engagement qui demande de la rigueur, une ouverture d’esprit et une solidarité à toute épreuve. Même si j’avais déjà un cadre équilibré à la maison, le fait d’intégrer les pompiers m’a permis de grandir ! » Grâce à sa persévérance, Jonathan reçoit son casque en 2010 lors d’une cérémonie hautement symbolique.

Devenu entre-temps pompier industriel au SIAAP d’Achères, le volontaire chantelouvais poursuit aujourd’hui ses gardes en semaine et le week-end. Incendies, accidents de circulation, secours aux victimes : son quotidien est rythmé par l’adrénaline. Certaines interventions sont plus difficiles que d’autres : « lorsqu’on travaille comme pompier dans la ville où l’on vit, on appréhende forcément d’intervenir chez quelqu’un qu’on connaît, un voisin, un proche… Psychologiquement, c’est parfois compliqué, on se demande si l’on arrivera à garder son sang-froid », reconnaît Jonathan en expliquant que ses nombreuses années d’expérience ont été salvatrices pour gérer ce genre de situations. Mais c’est au prix de ces efforts qu’avec ses confrères, il sauve chaque jour des vies humaines.

« Pour moi, porter cet uniforme est une fierté. Ce métier m’a, en quelques sortes, élevé ». Convaincu de l’apport éducatif de son activité, il accompagne désormais les recrues de la section des jeunes sapeurs-pompiers de Chanteloup dans leur parcours. « Il m’a semblé naturel qu’après avoir reçu le savoir des anciens, j’aide à mon tour les jeunes à apprendre nos valeurs : esprit d’équipe, respect et sens de l’action ».