Dany Doriz, le jazz dans la peau

Né en 1941 à Boissy-Saint-Léger, Dany Doriz a commencé à jouer du piano et de la batterie dès l’âge de 5 ans. Après une formation de musique classique, il a découvert le vibraphone à l’adolescence et s’est pris d’affection pour cet instrument à la sonorité unique. « J’ai découvert les monstres sacrés du jazz et cette vie swinguante m’a imprégné complètement », raconte le vibraphoniste de 81 ans. Au fil des ans, il a développé une technique remarquable et un style unique. Influencé par ses idoles, Lionel Hampton, Milt Jackson et Gary Burton, il mélange les genres et les styles pour créer une musique vibrante et festive. « Moi, je défends terriblement ce qu’on appelle aujourd’hui le jazz classique, tout ce qui swingue, tout ce qui est beau, il y a de belles mélodies, ça donne envie de taper dans les mains : pour moi c’est ça le jazz, le vrai », sourit le chantelouvais qui a fait ses débuts professionnels dans les années 70 en jouant dans des clubs de jazz parisiens tels que le Bilboquet et le Slow Club.

Avec son jeu véloce et toujours respectueux de l’harmonie, Dany Doriz a rapidement partagé la scène aux côtés de grands noms du jazz français de l’époque. Sa popularité grandissant, il enregistre son premier album, intitulé « Vibrations » en 1980. Le succès est immédiat et le propulse sur la scène internationale. Ses albums suivants, Dany Doriz les enregistre avec des musiciens de renom tels que Bireli Lagrene, Kenny Clarke et Stéphane Grappelli. Il collabore avec des artistes de différents horizons et avec lesquels il se produit dans le monde entier ! En 1975, Dany Doriz rencontre le roi du swing, Lionel Hampton à New-York. Les deux hommes se lient d’amitié et c’est tout naturellement qu’ils décident de se produire ensemble lors d’une grande tournée en 1976 qui se termine au Caveau de la Huchette, le célèbre club parisien de jazz qu’il dirige depuis 1970.

Reconnu pour son talent exceptionnel et sa personnalité généreuse, Dany Doriz est un véritable ambassadeur du jazz, offrant au public une musique qui respire la vie, l’énergie et la joie de vivre. Car avec Le Caveau de la Huchette, le vibraphoniste Dany Doriz préserve et continue de transmettre cette musique qui a apporté tant de bonheur aux danseurs de be-bop, même auprès de la nouvelle génération. « Quand nous avons rouvert après le Covid, nous avons retrouvé une jeunesse incroyable ! C’est un bonheur de les voir s’intéresser à cette musique », reconnaît Dany Doriz en espérant insuffler la même dynamique avec son concert dans sa ville d’adoption, Chantelouples-Vignes.

Une chose est sûre, à en croire le jazzman qui s’est produit dans les plus belles salles de spectacles du monde, la ville est bien équipée pour cela : « Chanteloup a une chance extraordinaire d’avoir Le Phénix, c’est une salle merveilleuse où j’ai déjà eu le bonheur de me produire pour l’inauguration. Pour une petite ville comme Chanteloup, avoir une salle comme celle-ci, avec une telle acoustique, c’est un immense bonheur. Bravo pour ce beau projet ! »